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LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE: ARCAD Santé PLUS organise à Bamako un atelier de sensibilisation et de plaidoyer sur la tuberculose en lien avec les droits humains et genre, le droit d’accès à la santé, la non-discrimination et la non-stigmatisation dans le
- Sidiki Doumbia
Après Ségou, Kayes, Mopti, Sikasso et Koulikoro, l’atelier de sensibilisation et de plaidoyer sur la tuberculose en lien avec les droits humains a ouvert ses portes le mardi 12 décembre à la Maison des Femmes de la rive gauche de Bamako pour trois jours. La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par la directrice générale de ARCAD Santé PLUS, Dr. DEMBELE Bintou KEITA. Elle a indiqué que le traitement anti-tuberculeux est un traitement gratuit et accessible selon la politique du ministère de la Santé.
« La stigmatisation fait que les patients ne se dépistent pas et même si le patient se dépiste quand on lui annonce la tuberculose, il est mis à l’écart par sa famille, par la communauté. Tous ces éléments ont fait que nous avons pensé qu’il est nécessaire de faire un cri de cœur à l’endroit de la population de façons générale, à l’endroit des structures et professionnels de santé pour qu’ils puissent comprendre que l’accès au traitement c’est une question de droits humains, droits à la santé. Le droit du patient à avoir accès au traitement est un élément essentiel pour l'amener vers la guérison », a ajouté Dr. DEMBELE.
En 2023, une étude « CRG-TB : Evaluation des obstacles et insuffisances aux droits des personnes vulnérables dans la riposte à l’épidémie de la TB au Mali » réalisée à Bamako par le Centre Intégré de Recherche, de Soins et d’Action Communautaire (CIRSAC), Direction de Recherche Communautaire de ARCAD Santé PLUS, a prêté une attention particulière aux inégalités sociales et de genre, ainsi qu’aux droits de l’homme, notamment les différentes formes de stigmatisation et de discrimination chez le patient tuberculeux.
Au cours de cette étude, 15% des hommes et 20% des femmes ont déclaréêtre victimes de stigmatisation à cause de leur statut tuberculeux. Les patients sont souvent victimes de discriminations dans différents types d’environnements que ça soit dans le milieu de soins, le milieu communautaire ou le milieu carcéral. Des fois, les personnes chez qui la tuberculose a été diagnostiquée peuvent perdre leur emploi temporairement ou définitivement, être renvoyées de l’école ou être forcées de divorcer.
Au vu des résultats de cette étude, ARCAD Santé PLUS organise cet atelier de trois jours. Des ateliers du genre ont eu lieu dans 5 régions du pays. L’objectif visé est de créer un cadre de partage des difficultés et des obstacles retrouvés dans le parcours de soins de la tuberculose au cours de l'étude CRG.